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Le modèle de la lésion structurelle ostéopathique

Quelques mots pour mieux comprendre notre concept et notre raisonnement par rapport à la lésion ostéopathique.

L’approche structurelle des pathologies réversibles est favorisée par l’utilisation d’un modèle qui se veut le plus complet possible. Il va de la définition « matérialisée» de la lésion jusqu’à son application à toutes les structures du corps physique.

La définition fonctionnelle de la lésion n’est pas privilégiée car la perte de mobilité n’est pas considérée comme une lésion mais comme sa conséquence. La lésion n’étant pas une perte d’amplitude, le geste thérapeutique ne cherche pas son gain ! Cette « nuance » apporte une grande sécurité dans le geste thérapeutique. On ne peut pas aller « trop loin » puisqu’on ne cherche pas l’amplitude… Créé à Genève à partir de 1967 et développé depuis, ce concept spécifique et ses applications ne sont enseignés nulle part ailleurs.

Nous cherchons à rapprocher les modèles scientifiques et empiriques pour privilégier les modèles pragmatiques et sûrs. Les thérapies manipulatives (ostéopathie, chiropractie, étiopathie) représentent une multitude de tendances. L’ostéopathie a été définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et présente en son sein différents courants : structurel, fonctionnel ou encore énergétique. Nous appartenons à un courant structurel dans le sens où la lésion est dite structurée au sein du tissu conjonctif et auto-entretenue dans le temps.

Le corps est un système complexe, constitué de différents organes, eux-mêmes constitués de tissus dit nobles (propres à la fonction de l’organe) et de tissu de soutien appelé conjonctif. Les tissus et organes sont en relation avec leur voisinage proche ou lointain, par des relations mécaniques, vasculaires et/ou neurologiques :

  • Relations mécaniques signifient, par exemple, incidences du pied sur le genou ;
  • Relations vasculaires signifient irrigation des tissus tant dans le sens de l’apport sanguin que dans le sens de son drainage de retour ;
  • Relations neurologiques signifient contrôle des fonctions de l’organe et des systèmes de vascularisation (système nerveux orthosympathique en particulier pour le contrôle de la circulation sanguine au sein des différents tissus).

Le tissu conjonctif est présent sur l’ensemble du corps et contient les récepteurs neurologiques, capables de modifier le contrôle de la régulation sanguine, mais aussi du tonus musculaire et de la proprioceptivité. Un exemple simple : une claque, bien dosée fait rougir la joue. La stimulation mécanique rapide du tissu conjonctif de la joue sollicite les récepteurs nerveux de ce tissu qui font réagir le système circulatoire local et par effet réflexe, le sang circule différemment dans la joue qui devient rouge. Cette irrigation provoquée, optimise l’état des tissus concernés, quels qu’ils soient.

Quand l’état circulatoire d’un tissu est ralenti, en fonction du temps et/ou de l’intensité du stress, les qualités mécaniques de ce tissu sont altérées. Cela s’objective par des modifications, de densité et de sensibilité, accessibles à la palpation. Ces altérations réversibles sont structurées au sein de la matière vivante, c’est pour cette raison qu’il lui est donné le nom de lésion structurelle. On devrait dire, structurée.